Hommage à Irving Sloane

Iving Sloane est né en ce jour un 27 avril de 1925.

Il était un luthier autodidacte dont les livres pratiques sur la construction et réparations de guitares furent déterminants pour bon nombre de luthiers de ma génération particulièrement.

Étant luthier autodidacte, tout  comme lui, c’est principalement son livre « classic guitar construction » acheté vers 1978 qui devint ma bible durant tant d’années, et sans lequel mon parcours aurait été possiblement bien différent.

Un autre de ses opus, « Guitar Repair », traitant particulièrement de la réparation et restauration au sein des artisans de la célèbre fabrique des guitares « Martin », fut aussi d’une grande importance et source d’inspiration dans mon apprentissage.

Depuis lors les couvertures de ses livres restent bien gravées en moi et immanquablement, lorsque je franchie l’étape d’une guitare à l’état squelettique, l’iconique couverture de son « classic guitar construction » surgit à nouveau dans mon esprit.

J’ai eu l’occasion de m’entretenir avec lui durant les années 90, concernant ses fameuses mécaniques « Sloane » en autres. Il m’avait gentiment fait parvenir des photos de son modèle en devenir.
C’est quelques années plus tard que j’appris son décès via la communauté de la lutherie.

J’utilise toujours avec satisfaction sa règle Ibex et ses petits rabots.

C’est ainsi qu’aujourd’hui je lui rends hommage avec ce témoignage et clin d’œil à mon bouquin favori.
Vous trouverez un lien ici bas d’un article à son sujet, paru dans le New-York Times le 3 juillet 1998, quelques jours après son décès le 21 juin 1998.

Salutations!

https://www.nytimes.com/1998/07/03/nyregion/irving-sloane-73-self-taught-guitar-maker.html

Bois nu

Préparation finale de la surface, une étape déterminante pour le résultat sous le vernis à venir.

Chair de poule

Travail de restauration sur une Morency avec table en cèdre et caisse en jacaranda de 2009.

À l’époque je combinais 2 types de finition, vernis au tampon pour la table et nitro pour le reste. La restauration en cours nécessite donc 2 démarches concernant les méthodes et les produits utilisés.

1) Restauration de la table :
L’état de la table était particulier, d’une usure inhabituelle. Plus de 180 marques étaient répartis sur la totalité de la surface.
Une fois le lent processus de remplissage à la gomme laque effectué de manière réaliste, un sablage précis est requis afin de mettre à niveau la surface, et pour enfin compléter le travail avec quelques sessions de vernissage au tampon.
Les 1ères photos de l’album nous montre l’état de la table ayant déjà subit un certain nombre de remplissages successifs, lesquels sont constitués d’applications et sablage de la surface, et suivi d’un remplissage ciblé pour chacune des marques à traiter.

2) Restauration de la caisse :
Les supports pour les guitaristes ont très souvent des ventouses causant en très peu de temps des dommages considérables au vernis de type nitro non-catalysé. Ici il y avait à retravailler 3 îlots dont le vernis était complètement altéré par les solvants contenu dans les plastiques et autres substances des ventouses.
La jonction entre le fond et les éclisses au niveau du tasseau du bas avait aussi subit des dommages similaires, contamination par des substances ou chaleur extrême.
Une fois les surfaces bien dégarni de toute matière contaminée et scellées à nouveau par une couche claire, il y avait une légère teinture «maison» originale à restaurer, et pour ensuite terminer avec les couches claires habituelles. Rien de trop compliqué sauf pour ce qui est du nivelage finale de la surface. La marge ici est nulle si on veut obtenir un jumelage satisfaisant entre l’existant et le neuf, une fois le tout bien poli.

Extrait d’une session de tamponnage :

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