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À mes débuts vers 1977, la guitare au Québec vivait un essor important, et tout autant la lutherie. En tant qu’étudiant en guitare classique à Montréal, ma ville natale , et étant francophone de surcroît, le contact avec les duettistes Ida Presti & Alexandre Lagoya, considérés ici et à cette époque comme l’école «à droite», s’établi très tôt et fût très marquant. Bien entendu, les Bream, Ghiglia, Mills, Segovia, Williams, Yepes et bien d’autres faisaient parti de la culture générale des guitaristes d’ici, et ces derniers représentaient en quelque sorte l’école «à gauche». Par chance, il n’y avait pas de féroces querelles entre les pratiquants, et ici je fais allusion à ce fameux tableau qui donne une idée de l’ampleur que ces appartenances peuvent engendrer! Reste qu’un grand nombre d’entre eux avait suivi ou poursuivait leurs études en France, soit auprès des Presti et Lagoya à Paris, ou de leurs étudiants Ako Ito et Henri Dorigny à Nice.
Si mon premier professeur Rafik Saman était plutôt près des Bream et Segovia, c’est avec mes 2 professeurs suivants : Claude Reid et Jean Vallières que le contact avec l’école des Presti-Lagoya s’établi; le premier ayant obtenu son prix à Nice avec Ito et Dorigny, et le second au conservatoire de Paris avec Alexandre Lagoya.
Tous deux jouaient avec des guitares Ramirez, modèle 1A, table en cèdre et palissandre de Rio, et fabriquées durant la très belle période des années soixante.
Si les guitares fabriquées par Bouchet marquait bien mon imaginaire sonore avec les superbes enregistrements du duo Presti-Lagoya, les Ramirez étaient très répandu ici, et probablement le rêve d’un très grand nombre. Il ne faut pas oublier non plus qu’Andres Segovia était l’ambassadeur par excellence du modèle 1A.
René Wilhelmy -modèle Ramirez- vers 1980